Publié en 1935 Quinzinzinzili est un roman visionnaire particulièrement troublant : sont annoncés les armes de destruction massive, le rôle du Japon dans la Seconde guerre mondiale, le retour à la barbarie.
Gérard Dumaurier accompagne une classe de tuberculeux au fond d’une grotte lorsque l’Humanité, emportée par la guerre et par la bêtise sans borne qu’elle ne manque jamais de démontrer, disparait. Pas de chance, les gamins souffreteux sont pareils à tous les autres enfants : insupportables, bêtes et méchants.
La planète s'est embrasée. Des gaz délétères empoisonnent toutes les populations européennes. Seuls survivants, un homme et un groupe d'enfants (dont une fillette) qui doivent leur salut au fait qu'ils se trouvent au moment du cataclysme dans les grottes perdues de la Lozère.
On y voit les enfants exclure progressivement l'adulte pour constituer une société sauvage, réinventant une civilisation, aussi impitoyable que les précédentes. La description des rites rituels, la manière dont ils singent les gestes de l'humanité disparue nous plonge dans un profond malaise.
