Retour sur le GN 1mpakt : DOX

 




Une immersion totale dans les années 70

Le contexte est travaillé avec soin : la fin des Trente Glorieuses, les tensions de la guerre froide, la société française secouée par les mouvements sociaux, la libération des mœurs, la violence et la corruption latentes. Les participants incarnent des personnages complexes, issus d’un monde où racisme, sexisme, idéologies politiques ou religieuses extrêmes sont monnaie courante. Ici, le décor, la musique et les costumes sont choisis pour reproduire avec fidélité l’ambiance de l’époque.

Un style « Hardboiled » revendiqué

DOX s’inspire pleinement du style littéraire et cinématographique « hardboiled » : une esthétique noire et cynique, des personnages moralement ambigus, un langage cru, une violence assumée. On pense aux atmosphères sombres de Se7en, Le Dahlia Noir ou True Detective. Le jeu encourage à explorer la part d’ombre des personnages : alcool, mensonges, manipulations, crimes, mais aussi failles intimes et dilemmes moraux.

Le rôle au cœur de l'expérience

Les organisateurs veillent à une distribution des rôles fine et cohérente, adaptée aux envies et aux limites des joueurs. Chaque personnage est écrit avec soin : même les rôles secondaires sont construits avec profondeur et importance pour l’intrigue. Le GN repose sur la discrétion et le secret : on ne révèle rien en amont aux autres participants pour préserver la tension dramatique et l’effet de surprise.

Un défi physique et mental

DOX se déroule sur un format court mais intense : une nuit entière de jeu ininterrompu. Cela demande de la préparation — physique comme psychologique — pour affronter la fatigue, le stress, l’émotion, et maintenir la cohérence du rôle malgré la durée. Les organisateurs insistent sur le respect, la bienveillance et la sécurité : même si les thèmes abordés sont sombres et dérangeants, l’expérience se veut collective et respectueuse.

Une expérience adulte, réflexive et libre

Enfin, DOX ne cherche pas à glorifier la violence ou l’idéologie rétrograde qu’il met en scène : au contraire, il s’agit d’un prétexte à réflexion. Le jeu permet d’explorer sans tabou les ambiguïtés morales et les tensions d’une époque, tout en laissant apparaître — en filigrane ou par choix des joueurs — la compassion, l’altruisme ou la rédemption.

DOX, c’est donc un voyage collectif dans la noirceur, mais aussi une célébration de l’art du rôle et de la narration partagée, où chacun peut incarner un fragment de cette histoire trouble et fascinante.