Chaque année, Barbara et Johnny vont fleurir la tombe de leur père. La route est longue, les environs du cimetière déserts. Peu enclin à prier, Johnny se souvient du temps où il était enfant et où il s'amusait à effrayer sa sœur en répétant d'une voix grave : "Ils arrivent pour te chercher, Barbara."
La nuit tombe. Soudain, un homme étrange apparaît. Il s'approche de Barbara puis attaque Johnny, qui tombe et est laissé pour mort. Terrorisée, Barbara s'enfuit et se réfugie dans une maison de campagne. Elle y trouve Ben, ainsi que d'autres fugitifs. La radio leur apprend alors la terrible nouvelle : des morts s'attaquent aux vivants.
La Nuit des Morts-Vivants, malgré son budget ridicule, a réussi à devenir un film culte, un statut qui n'est pas usurpé : en choisissant de se focaliser sur les personnages humains et leurs réactions, et non sur les zombies, Romero a su créer une ambiance unique, où la peur vient tout aussi bien des réactions égoïstes des protagonistes que de la présence des morts-vivants qui encerclent la maison, un sentiment renforcé par le huis-clos. Les acteurs sont tous excellents. En ce qui concerne les scènes gores, bien qu'elles paraissent désuettes de nos jours, il faut se replacer dans le contexte de l'époque : les USA venaient tout juste d'abolir le code HAYS, qui appliquait des règles et une censure très strictes sur les films (pas de violence, de héros Noir, happy end obligatoire) et dont ce film prend le contre pied total, et a par conséquent choqué un public qui n'était pas habitué à de telles choses. Au final, ce film est à voir car, au-delà de ces considérations, il est et reste un très bon film, tout simplement.