Produit et écrit par Frank de Felitta, réalisateur des téléfilms méconnus Les Fleurs de sang et Danger doberman !, Population zéro est le premier long-métrage de Michael Campus. Ce dernier met en scène Oliver Reed (Venin, Spasmes, Chromosome 3, The Trap) et Geraldine Chaplin (Le Docteur Jivago, Le Temps de l’innocence, L’Orphelinat) dans ce récit qui se déroule dans un futur proche. Un univers dystopique sur fond d’une thématique écologique, la surpopulation ayant entraîné une pollution aux conséquences destructrices et irréversibles, s’établit un gouvernement totalitaire qui interdit tout simplement les naissances pour pallier au problème. Après chaque rapport sexuel, les femmes ont l’obligation de passer devant un stérilisateur, et tout manquement à cette règle sera sanctionné par la peine de mort… Un jeune couple décide malgré tout de braver l’interdit. Dénoncés puis condamnés, leur seul échappatoire demeure la fuite.
Film d’anticipation britannique à petit budget, Population zéro tient difficilement la route face aux productions américaines post-catastrophes similaires comme Silent Running, Soleil vert ou L’Âge de cristal.
Le manque de moyens joue clairement en la défaveur du film, qui ne
parvient pas à dégager une atmosphère crédible malgré le brouillard
constant du nuage de pollution qui imprègne la pellicule. Malgré quelques séquences partiellement réussies, on a l’impression tout au long du film d’assister à un Blade Runner
du pauvre. Les dialogues régulièrement fastidieux, le manque de rythme
de cette échappée vers un monde meilleur et la redondance de certaines
situations accentuent la déception. Population zéro n’est au final guère
convaincant et exploite assez maladroitement un script pourtant
prometteur, dont nous retrouverons bien des années après quelques
similitudes dans l’excellent Les Fils de l’homme et sa civilisation devenue stérile…
( ref : hanimalattack.info )