Les pesticides n’empoisonnent pas que les insectes !

Problème

Les pesticides sont utilisés depuis plus de 50 ans par l’agriculture intensive. L’ennui est qu’on les retrouve partout, soit dans l’eau, dans l’air, dans les sols et dans plus de 50% de nos aliments quotidiens tels les fruits, les légumes, etc. Ces pesticides sont effectivement très nocifs pour la santé de la population, ils peuvent causer de nombreuses maladies telles que le cancer, des malformations congénitales, des problèmes d’infertilité, des problèmes neurologiques. Même le système immunitaire peut être affecté. Dépendant du sexe et de l’âge, ces toxines peuvent se manifester de façons différentes dans l’organisme.


Ces pesticides ne font pas qu’endommager la santé humaine, mais ont un impact important en ce qui concerne l’environnement. Selon l’institut Français de l’environnement (IFEN), dans 96% des eaux superficielles et dans 61% des eaux souterraines en France, on retrouve beaucoup de traces de pesticides qui engendrent leur contamination. Plusieurs d’entre vous doivent se demander quels sont les composants les plus identifiés dans les eaux ? Il s’agit des herbicides. Ces herbicides pénètrent dans le sol qui est lié directement aux cours d’eaux. Entre 1995 et 1996, l’INRA de Rennes a dressé des stations de mesures de pesticides à l’intérieur des eaux de pluie. Les résultats furent écrasants ; à peu près tous les échantillons recueillis contenaient des pesticides et 60% d’entre eux dépassaient les 0,1µg/l, (concentration maximale admissible (CMA)) pour l’eau de distribution. Les brouillards sont également touchés. Les pesticides comprennent des substances « phytosanitaires » ou « phytopharmaceutiques », des produits zoo sanitaires, des produits de traitements conservateurs du bois, et de nombreux produits d’usage domestique : shampoing anti poux, boules antimites, poudres anti-fourmis, bombes insecticides contre les mouches, mites ou moustiques, colliers antipuces, diffuseurs intérieurs de pesticides, etc. Ce mélange qu’on pourrait appeler (poison), est utilisé dans la majorité des champs de maïs et de soya.

Il existe 12 catégories de pesticides :

Les acaricides, utilisés pour tuer les acariens ;

Les bactéricides, utilisés pour tuer les bactéries ;

Les corvicides ou corvifuges, utilisés pour tuer les corbeaux ;

Les fongicides pour tuer les champignons ou inhiber leur croissance (exemple, les QoI) ;

Les herbicides, désherbants, phytocides ou débroussaillants utilisés pour détruire les mauvaises herbes ;

Les insecticides, utilisés pour détruire des insectes ou prévenir leur développement ;

Les molluscicides, qui tuent les limaces et les escargots (ou les éloignent dans le cas de répulsifs) ;

Les nématicides, utilisés pour tuer les nématodes ;

Les parasiticides, utilisés pour tuer les parasites ;

Les rodenticides, utilisés pour tuer les rongeurs ;

Les taupicides, utilisés pour tuer les taupes ;

Les virucides, traitements censés « tuer » les virus.



Solutions

L’agriculture biologique est une des meilleures solutions permettant de nous protéger des pesticides. L’agriculture biologique interdit les pesticides chimiques et favorise les pesticides naturels. La rotation de cultures et la couverture des sols pratiquées en bio réduisent l’érosion des sols et la consommation de pesticides. La réglementation spécifique de l’Agriculture biologique détermine une obligation de moyens interdisant l’usage de produits chimiques de synthèse tels que les pesticides. Ceci aide à améliorer la qualité de l’environnement et la santé du consommateur. Cette agriculture ne comporte que des substances d’origine minérale comme le soufre, le cuivre ou d’origine végétale comme certains insecticides (roténone, pyrèthre), des purins végétaux et des algues calcaires (lithothamme) riches en oligo-éléments qui aident à fortifier la ténacité naturelle des plantes . Équipées d’un cahier des charges strict, ces obligations sont vérifiées par des analyses de sols et de produits réalisées par des laboratoires indépendants, aux bénéfices des exploitants.

En France, l’Agriculture Durable, permet la mise en œuvre de systèmes nettement plus économes en intrants et pesticides. Cependant, l’agriculture biologique ne représente aujourd’hui que 2% des surfaces agricoles en France donc le risque de contamination par des pesticides dans l’environnement ne peut pas être masqué.

La production intégrée, inspirée de quelques méthodes utilisées en agriculture biologique, emploi de faibles quantités de pesticides. Elle se sert des ennemis naturels des parasites des cultures pour contrer l’extension des dévastateurs (exemples : le jus de tabac, purins, etc.) Cela avantage la présence de plantes ou d’animaux, leurs existence sera bénéfique aux cultures. Elle baisse les doses de pesticides. De ce fait, elle est réalisée en Suisse, sur les trois quarts de la surface agricole.

(lien d'origine)