BD : Les naufragés du temps



Le titre fait référence aux Naufragés de l’air, première partie de L’Île mystérieuse de Jules Verne, que Forest adapta dans Mystérieuse matin, midi et soir. C'est pour l’éphémère magazine Chouchou (1964-1965) que Forest écrit la série, sous le pseudonyme de Jean-Claude Valherbe, dessinée par Gillon en 1964. La revue disparaît après quelques numéros mais les deux auteurs reprennent les personnages et leur histoire dans France-Soir en 1974. À partir du cinquième album, en 1977, Gillon réalise seul la série dans Métal Hurlant.



Le thème, toujours très actuel, reste, vingt-quatre ans après, totalement original : « L’humanité est en danger ! Pour sauvegarder l’espèce, un homme et une femme, plongés dans un sommeil artificiel, sont envoyés dans le cosmos, aux confins du système solaire, et doivent être ramenés sur Terre tous les cent vingt-cinq ans. Les hommes de l’avenir, en proie aux excès les plus fous en ces années 2990, vont recueillir ces survivants du passé : un couple prédestiné que tout, pourtant, va séparer… ». A l’occasion de sa salutaire réédition, cette inoubliable saga futuriste, qui s’étale, en tout, sur dix tomes, bénéficie d’une habile re-colorisation due au talentueux Hubert (par ailleurs excellent scénariste, puisqu’on lui l’on doit, entre autres, les passionnantes mésaventures de « Miss Pas Touche ») : un travail d’orfèvre qui valorise le dessin de Paul Gillon, pourtant réalisé, à l’époque, dans une optique de noir et blanc.


( Ref : ici et )