Elle est apparue pour la première fois dans le fanzine Atomtan, auto-édité par les auteurs, puis sa série a débuté dans Deadline Magazine en octobre 1988. En réaction au thatchérisme ambiant à l’époque de sa création, Tank Girl est influencée par la vague punk et en arbore les signes distinctifs : crête iroquoise, épingles à nourrice, batte de baseball. Ce comics pour adultes aborde également des thèmes féministes, sexuellement explicites et anarchistes. À bord de son tank, Rebecca Buck parcourt une Australie post-apocalyptique en compagnie d’un kangourou mutant.
L’Australie n’a pas vraiment changé par rapport à notre époque, un grand désert de sable rouge où survivent encore tant bien que mal des aborigènes et des kangourous. Dans ce monde évoluent différents protagonistes plus individualistes qu’humanistes. La mafia semble dicter sa loi à un pays gangrené par la corruption et le Président Hogan règne sans partage malgré ses 92 ans. La petite équipe qui gravite autour de Tank Girl n’a pas envie de se laisser marcher sur les pieds. Renvoyée de son job de conducteur de tank après avoir largement « merdé » dans une mission de la plus haute importance, Rebecca Buck aurait dû délivrer un chargement d’anus artificiels au président. Tank Girl est alors mise au ban d’une société qu’elle renie déjà largement. Elle entre en conflits avec ses anciens patrons comme le sergent Titbit et son Squad de la mort… Ce comics, underground à ses débuts, narre surtout les péripéties d’une ado sûre d’elle et décomplexée, bien décidée à vivre sa vie comme elle l’entend.