Fukushima : "... ça va ou bien ?"


Je me suis réveillé avec un mal de dent, 2 mois que ça dure... le fil de mes pensées s'est arrêté sur Fukushima. "Mais où en est on avec ce merdier nucléaire ?" ... En fouillant un peu je suis tombé sur un blog fortement intéressant dont voici un extrait :
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"Un accident nucléaire majeur rend obsolètes et dérisoires tous les plans et les mesures de sécurité (on se souviendra longtemps des tuyaux d’arrosage à l’eau de mer dérisoirement inadaptés à refroidir des cœurs de réacteurs en fusion partielle à Fukushima, 60% de l’eau étant dissipée en évaporation et 20% ratant sa cible). Les possibilités de l’Etat (et du secteur privé plus encore) ne seront jamais à la mesure de la catastrophe ; c’est ce que la limitation des responsabilités de l’industrie nucléaire, actée dès ses débuts par diverses lois et conventions confirme de manière éclatante (6). De ce point de vue, le droit prenait en compte, noir sur blanc, les gigantesques dangers consubstantiels au nucléaire que les pouvoirs s’efforçaient, en même temps qu’ils négociaient ces conventions, de nier devant les opinions mondiales. Sans ce report des responsabilités sur le corps social, aucun investisseur, aucun industriel au monde n’aurait investi un seul centime dans cette industrie."
Extrait tiré du blog : fukushima.over-blog.fr
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Je me suis amusé à regarder les images en direct, mais vu que là bas il fait nuit, j'ai profiter de l'écran noir pour enlever la poussière qui s'était "électrocollée" sur mon écran. (on était 53 à regarder la nuit).



Il y a aussi cette étrange histoire de trajectoire. On nous a fait le coup à Tchernobyle (avec des schéma aussi précis qu'un dessin d'enfant de 3 ans), mais aujourd'hui avec internet on peut se rendre compte de la dispersion du nuage et de sa localisation.


Et puis je me suis souvenu des veilleurs, je ne sais plus exactement où ni comment, mais je suis souvenu des veilleurs de Fukushima, ces gens qui bravent les interdits pour en savoir plus. Parmi eux, voici une liste trouvé sur le même blog (de quoi vous informer tout le week-end) :
Aux dernières nouvelles :

" Quatre des six réacteurs de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi (N°1) n'ont plus d'existence administrative à partir d'aujourd'hui. Première étape avant d'être démantelés. Un chantier qui prendra près de 40 ans selon le gouvernement nippon et la compagnie exploitante Tokyo Electric Power (Tepco).  Le parc nippon ne compte plus aujourd'hui que 50 récateurs dont un seul en service jusqu'au 13 mai, date de son arrêt pour maintenance. 

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Le parc de réacteurs nucléaires commerciaux du Japon passe aujourd'hui de 54 unités à 50, une décision attendue puisqu'il était déjà certain depuis des mois que ces quatre unités, les plus saccagées par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, étaient condamnées. Les deux autres tranches restantes ne sont pas encore administrativement rayées des listes mais elles n'ont aucune chance de redémarrer un jour et seront probablement bientôt supprimées à leur tour.

Des techniques de démantèlement qu'il reste à imaginer
Le gouvernement nippon et la compagnie estiment qu'il faudra environ quatre décennies pour démanteler les unités 1 à 4, avec des techniques qu'il reste à imaginer. Quant aux quatre réacteurs de la deuxième centrale de la préfecture de Fukushima, Fukushima Daini, actuellement également stoppés à cause de la catastrophe, ils subiront sans doute le même sort, sur décision politique, même si Tepco dit ne pas vouloir y renoncer pour le moment.

Sur les 17 réacteurs commerciaux qu'elle possède, la compagnie qui dessert notamment la mégapole de Tokyo et ses environs (35 millions d'habitants) n'en aura plus que 13 après l'annulation des quatre de Fukushima Daiichi. Aucun de ses réacteurs n'est actuellement en service.

La dernière unité opérationnelle fermée le 13 mai
Sur le parc total de réacteurs du Japon (54 actuellement, 50 à compter d'aujourd'hui), seulement une unité est à ce jour en service, Tomari 3, sur l'île nord de Hokkaido. Cette tranche devrait être arrêtée pour une session d'entretien régulier à compter du 6 mai, réduisant à néant la production d'électricité d'origine nucléaire du Japon pour une durée inconnue.
Le Japon a, depuis la catastrophe, augmenté ses importations de pétrole et de gaz liquéfié pour faire fonctionner ses centrales thermiques." (letelegramme.com)